L’agression du fœtus, parmi toutes les incidences de la contraction est naturellement celle qui nous intéresse le plus. Parler d’agression fœtale dans un phénomène aussi naturel que l’accouchement est peut-être un paradoxe.

Et cependant rien n’est plus probable. La contraction a au moins trois effets mécaniques certains :

  • Elle réduit la circulation placentaire, nous l’avons vu, donc produit rythmiquement une anoxhémie passagère.
  • Elle comprime plus ou moins la surface du fœtus et il suffit d’avoir mis sa main une fois dans un utérus en contraction pour savoir que la
    compression est fort lourde : 35 à 50 mm de Hg disent Caldeyro-Barcia et Alvarez.
  • Elle provoque enfin, directement par sa pression propre et indirectement en le poussant comme un pilon sur des tissus résistants, une compression particulière du crâne, surtout après la rupture des membranes.

Nous sommes très mal informés des conséquences de tout cela, mais les troubles fréquents du rythme cardiaque à chaque contraction et pendant la minute qui suit, prouvent en tout cas que le fœtus n’y est pas indifférent.

La nature a certainement fait en sorte que l’agression soit négligeable dans les circonstances ordinaires, Mais l’expérience montre que les contractions trop puissantes, trop longues, trop fréquentes, ou séparées par des intervalles de relâchement insuffisant deviennent une agression véritable, génératrice de désordres conduisant à l’anoxie.

L’accouchement optimum est celui qui s’effectue avec le minimum de puissance.

Autres articles