Nos objectifs dans cet article seront, tout d’abord, de résumer les données de laboratoire et les observations cliniques obstétricales et pédiatriques qui relient le stress mécanique du travail à ses conséquences. Par la suite, nous examinerons comment nous pouvons appliquer ces connaissances dans la pratique obstétricale afin d’éviter, par une intervention précoce, les conséquences potentiellement désastreuses d’un tonus utérin excessif et des contractions.
L’une des questions les plus controversées en périnatalogie est la relation précise entre l’hypoxie et l’acidose fœtale et le devenir à long terme du système nerveux central (SNC). Certains chercheurs pensent qu’il existe une relation directe entre l’asphyxie fœtale intrapartum et les lésions du SNC, tandis que d’autres rejettent cette hypothèse comme ayant peu de fondement scientifique.
Les deux hypothèses semblent également extrêmes et biaisées. En fait, une lésion du SNC liée au travail doit représenter une réponse à plusieurs facteurs : (1) la durée et la gravité de l’asphyxie, par ex. compression du cordon ombilical ou abruptio placentae ; (2) la capacité d’un fœtus donné à tolérer le stress, par ex. la tolérance limitée bien connue au stress observée chez les fœtus post-terme ou à retard de croissance intra-utérin (RCIU) ; et (3) les circonstances dans lesquelles le fœtus est stressé, par ex. lorsque des forces mécaniques excessives sont appliquées à la tête du fœtus.
Ainsi, plusieurs facteurs doivent toujours être pris en compte si l’on veut relier une lésion du SNC aux événements péripartum.
Les effets de la durée et de la gravité de l’asphyxie à la naissance et de la tolérance individuelle d’un fœtus donné à l’asphyxie à la naissance seront examinés ailleurs dans ce volume. Nous nous concentrerons sur le troisième facteur, l’impact des forces mécaniques excessives exercées sur la tête fœtale.
Nous nous concentrerons sur les processus intra-utérins, car les applications de forceps d’urgence sont examinées plus loin dans ce volume au chapitre 13. Nos objectifs dans cet article seront, tout d’abord, de résumer les données de laboratoire et les observations cliniques obstétricales et pédiatriques qui relient le stress mécanique du travail à ses conséquences. Par la suite, nous examinerons comment nous pouvons appliquer ces connaissances dans la pratique obstétricale afin d’éviter, par une intervention précoce, les conséquences potentiellement désastreuses d’un tonus utérin excessif et des contractions.
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