La mère reproche au médecin de ne pas avoir pratiqué de césarienne et d’avoir causé les lésions mortelles à son bébé en utilisant un forceps.

Samira Zaïdi aurait dû rentrer chez elle il y a quelques jours, au comble du bonheur, avec sa petite Dora, son premier bébé. Mais la jeune femme a quitté la maternité seule, sans son enfant. Sa petite fille est décédée trois jours après sa naissance, d’une hémorragie cérébrale. Effondrée, la jeune femme a porté plainte contre la clinique Caron d’Athis-Mons.

Elle accuse le médecin accoucheur d’avoir causé les lésions mortelles en utilisant un forceps, sorte de pince destinée à aider le bébé à sortir. Pour Samira, la clinique a commis plusieurs fautes : « Le médecin a décidé de déclencher l’accouchement deux semaines avant le terme car il craignait que mon bébé soit trop gros. Mais l’accouchement a été très difficile. Et au lieu de faire une césarienne, il a décidé d’utiliser le forceps. Ma fille est née le 14 juin vers 4 heures du matin, mais je n’ai pas pu la voir avant le milieu de matinée. C’est juste après que le pédiatre a diagnostiqué une paralysie faciale et une hémorragie cérébrale. »

Immédiatement, la petite Dora est transférée à l’hôpital Necker, à Paris. C’est là qu’elle décédera deux jours plus tard. « Mon bébé était en parfaite santé pendant la grossesse, l’échographie n’avait révélé aucun problème cérébral, soupire Samira. Il a dû se passer quelque chose pendant l’accouchement qui a provoqué l’hémorragie. »

Pour faire toute la lumière sur ce drame, les parents de Dora ont porté plainte contre la clinique. Une autopsie devrait être pratiquée bientôt.

La clinique Caron, de son côté, décline toute responsabilité. « Les pédiatres sont formels : la paralysie faciale a bien été provoquée par le forceps, mais pas l’hématome secondaire de la fosse postérieure, qui a entraîné le décès de ce bébé. D’ailleurs, on a déjà vu ce type d’hématome après des accouchements normaux », souligne une gynécologue.

La direction de la clinique attend maintenant, comme la famille de Dora, les résultats de l’autopsie. Ils ne devraient pas être connus avant de longs mois.

Source : Le Parisien

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