Huit mois après le décès de leur bébé au Centre Hospitalier d’Arpajon, les jeunes parents s’inquiètent de n’avoir aucune nouvelle de leur plainte pour homicide involontaire déposée auprès du parquet d’Evry.
« Nous avons peur que l’affaire soit étouffée », dénonce Guillaume Plecy, 29 ans, le papa du nouveau-né, décédé à la suite d’un accouchement difficile au centre hospitalier.
« Le dossier médical a été difficile à obtenir, confirme leur avocate, Me Françoise Bidet-Beyeler. A ce stade de la procédure, nous n’avons pas accès au dossier. Des commissions rogatoires sont en cours. J’ai déposé une demande d’audience auprès du procureur adjoint d’Evry. »
Guillaume et Angélique Plecy souhaitent que toute la lumière soit faite sur les circonstances de la mort d’Illan, leur bébé. Pour eux. Mais aussi pour que d’autres couples ne vivent pas ce qu’ils ont vécu.
Les parents mettent en cause l’utilisation du forceps
Rien ne laissait présager un tel drame au moment de franchir les portes de la maternité. La grossesse d’Angélique, 25 ans, s’était parfaitement bien déroulée. Tout était prêt à la maison pour accueillir l’enfant. L’enquête judiciaire devra s’employer à déterminer les circonstances exactes de la mort du nourrisson et si le service de la maternité d’Arpajon a commis ou non une erreur.
La conviction des parents, c’est qu’une mauvaise utilisation du forceps aurait comprimé le cerveau d’Illan pendant l’accouchement et entraîné les séquelles irréversibles.
« Une sage-femme me sautait sur le ventre en même temps qu’on essayait d’extraire mon bébé avec le forceps et une ventouse », explique, en larmes, Angélique qui finira finalement au bloc opératoire pour subir une césarienne.
L’enfant de 3,6 kg pour 48 cm, né à 6h38, sera transporté aux urgences de Centre hospitalier Sud francilien de Corbeil par le Samu pédiatrique. Illan restera dans le service néonatalogie jusqu’au 14 juin. Jour de son dernier souffle dans les bras de ses parents.
Aucune autopsie n’a été pratiquée, contrairement aux souhaits de Guillaume et d’Angélique Plecy, qui reprochent également à l’institution de les avoir abandonnés après ce drame. « Nous nous sommes retrouvés deux heures après à la morgue où l’on nous a dit de récupérer le corps du bébé d’ici à trois jours. »
Contactée, la direction de l’hôpital d’Arpajon n’a pas souhaité communiquer, se retranchant derrière le secret de l’instruction. Illan repose dans le cimetière de Grisy-Suisnes (Seine-et-Marne), auprès de son arrière-grand-mère.
Source : Le Parisien.
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