En raison de sa physiologie, l’accouchement par voie basse est fréquemment responsable des lésions neurologiques hémorragiques et ischémiques chez le nouveau-né à terme.
Ces dernières peuvent s’avérer mortelles ou responsables de séquelles de divers degrés. Elles peuvent se révéler plusieurs mois voir plusieurs années après la naissance : retard du langage, troubles envahissant du développement (TED) et du spectre autistique (TSA), altération du quotient intellectuel, déficience mentale, troubles visuels et spatiaux, infirmité motrice cérébrale (IMC), atrophie du cerveau…
Il s’agit d’abrasions et de lacérations cutanées causées par une intervention instrumentale durant un accouchement par voie basse dystocique.
La bosse sérosanguine est un œdème du tissu cellulaire qui se forme durant l'accouchement par voie basse, conséquente d'une pression exercée sur la voûte crânienne du bébé.
Le céphalhématome est un épanchement de sang au dessus de l’os du crâne, sous le périoste. Il est causé par le traumatisme de la tête fœtale au cours de l'accouchement par voie basse.
Une prise de forceps, la pression du promontoire sur le crâne du bébé dans l'extraction de la tête dernière ou dans un accouchement de la tête première à travers un bassin rétréci peuvent les provoquer.
L'Hématome Sous Dural (HSD) est une hémorragie résultant de la rupture d'un vaisseau sanguin. Il se situe sous l'os du crâne, entre deux méninges : la dure-mère et l'arachnoïde.
L'Hématome Sous Galéal (HSG), parfois nommé Hématome Extensif du Cuir Chevelu, est une complication rare et grave de l’accouchement par voie basse spontané et instrumental (notamment par ventouse).
Les hémorragies rétiniennes (HR) sont fréquentes chez les nouveau-nés. Entre un quart et la moitié d'entres eux en sont atteint. L'accouchement par voie basse est associé à un risque significativement accru d'HR.
L'Encéphalopathie Anoxo Ischémique (EAI) néonatale est un état de souffrance neurologique du nouveau-né faisant suite à un manque d'oxygénation de son cerveau. Elle se déclare dans les suites de la naissance. Son pronostic est marqué par un risque de 25 à 30% de séquelles neurologiques importantes avec atteintes motrices, sensorielles, cognitives et de 10% de décès.