
Yves MALINAS, professeur agrégé d’obstétrique (France). Extrait de la publication Accouchement de l’avenir, avenir de l’accouchement. Le Concours Médical (1-1-1966-88-1). 1966. (Centre de Documentation ARIANE)
” Sur 900.000 naissances annuelles en France, il faut compter avec environ 30.000 morts périnatales, sur lesquelles 4 à 5.000 sont attribuables au traumatisme obstétrical (sur enfant à terme).
Mais tous les « traumatisés » ne meurent pas : bon nombre d’entre eux survivront avec des séquelles psychomotrices plus ou moins importantes.
Lorsque nous lisons dans les revues spécialisées que 700.000 enfants d’âge scolaire (6 à 16 ans) sont « inadaptés » il nous fout bien admettre, bon gré, mal gré, que plus de 100.000 d’entre eux sont sûrement des traumatisés obstétricaux et probablement beaucoup plus (si l’on admet trois séquelles pour un décès, cela fait sur 12 ans environ 150.000).
Cette mise ou point était nécessaire pour faire comprendre que l’évolution de l’obstétrique est non seulement possible, mois souhaitable : réduire de moitié le nombre des morts « traumatiques » est important dans la mesure où cette réduction s’accompagnera d’une diminution du nombre des inadaptés de plusieurs dizaines de milliers.
Facteurs du traumatisme obstétrical
L’accouchement est par lui-même traumatisant, même dans les conditions les plus eutociques, et la résistance des enfants à l’anoxie est très variable. Comme il nous est actuellement impossible de prévoir le degré de résistance de l’enfant, tout le problème réside dans ce que M. le Professeur Lacomme appelle « le travail à minimum de puissance. »
Tout doit être mis en œuvre pour que la lutte entre les forces propulsives et les résistances à la progression se fasse avec le minimum d’énergie.”
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