
Une mortalité néonatale en hausse et un taux de césarienne stable. Le rapport publié mardi 20 septembre par Santé Publique France alerte sur une évolution “préoccupante” de certains indicateurs en dix ans, notamment en outre-mer.
Le taux de mortalité maternelle n’a pas diminué significativement entre 2007-2009 : 9,5 décès pour 100 000 naissances et 2013-2015 : 8,1 décès pour 100 000 naissances.
Le taux de mortalité néonatale (survenant entre 0 et 27 jours de vie) a augmenté en métropole, passant de 1,6 décès pour 1000 naissances en 2010 à 1,8 décès pour 1000 naissances en 2019.
« Des travaux sont en cours pour mieux comprendre les causes de cette mortalité », a relevé Nolwenn Régnault, responsable de l’unité périnatale de Santé Publique France. La situation peut en tout cas progresser, selon elle, « de nombreux pays présentant de meilleurs résultats ».
Dans les Départements et régions d’outre-mer, le panorama est globalement encore plus défavorable. Le taux de mortalité maternelle est 4 fois plus élevé qu’en métropole, le taux de mort-nés est 1,5 fois plus élevé et le taux de mortalité néonatale est 2 fois plus élevé. La Guyane et Mayotte sont les départements où la situation est la plus mauvaise.
Ces constats « plaident en faveur d’un renforcement de la prévention et de la promotion de la santé périnatale », “un meilleur accès aux droits et aux soins, en particulier dans certains territoires d’Outre-mer », conclut le rapport.
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