Le bébé est décédé après huit mois de grossesse. Sa mère s’était rendue aux urgences du CHU de Poitiers deux jours avant mais avait été renvoyée chez elle. Les parents portent également plainte au pénal contre X pour « détournement, soustraction ou destruction d’archives publiques ».

La jeune mère affirme ne pas avoir été suffisamment prise en charge lors de sa venue aux urgences du CHU. Elle reproche notamment aux équipes médicales de ne pas avoir pratiqué d’échographie avant de la renvoyer chez elle le 27 décembre 2015. Elle a, par la suite, accouché d’un bébé mort né le 29 décembre 2015, un décès qui selon elle aurait pu être évité.

« Je suis allée à l’hôpital une première fois le 27 décembre. On m’a reçue et on m’a fait un monitoring avant de me dire que je pouvais rentrer chez moi tout en sachant que c’était une grossesse à risques » raconte Doriane Jully. En rentrant de l’hôpital, elle s’allonge et ne se lève pas avant le surlendemain. « Le surlendemain quand je me suis levée, j’avais un hématome placentaire qui a éclaté et donc j’ai perdu mon enfant » ajoute-t-elle.

Une première plainte pour « erreur médicale » a été déposée au tribunal de Poitiers le 14 juin 2017 par l’avocat de la famille. 

Un dossier médical difficile à obtenir

Celui-ci a également déposé une seconde plainte contre X au pénal pour « détournement, soustraction ou destruction d’archives publiques ». L’avocat accuse le CHU d’avoir dissimulé des éléments du dossier. En effet, quand Doriane Jully a demandé son dossier médical et le compte-rendu de son hospitalisation, le CHU ne lui a pas communiqué. Elle n’a pu en prendre connaissance ainsi que son avocat qu’après l’enquête menée par la gendarmerie de Mirebeau sur instruction du parquet de Poitiers.

De son côté, le CHU refuse aujourd’hui de se prononcer sur le fond de l’affaire et nous affirme que les erreurs médicales ne sont pas plus nombreuses à Poitiers qu’ailleurs et que les assurances prennent le relais en cas de préjudice. 

Doriane Jully affirme « qu’elle n’a pas déposé plainte pour obtenir des indemnisations mais pour que l’erreur médicale soit reconnue ». En attendant, en compagnie de sa belle-mère, elle se rend tous les jours sur la tombe de sa fille, Bluma, dont elle n’arrive pas à accepter la disparition après deux ans et demi d’absence.

Source : France 3 Nouvelle Aquitaine.

 

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