Malgré des anomalies du rythme cardiaque du bébé durant le travail, il a n’a pas été pratiqué une césarienne à temps. La responsabilité de la maternité de Ploërmel a été reconnue par le tribunal administratif de Rennes suite au décès de l’enfant lors de l’accouchement.
Le tragique accouchement de cette Ploërmelaise est survenu dans la nuit du 6 au 7 avril 2015. Son enfant, finalement né par césarienne, n’a pas survécu. Plus de trois ans après les faits, le tribunal administratif de Rennes a reconnu la responsabilité du centre hospitalier de Ploërmel, stipulant des « manquements fautifs ».
Ceux-ci concernent la deuxième partie de la nuit. Enceinte de son troisième enfant, cette femme de 34 ans arrive vers 20 h à la maternité, « en raison de contraction fréquentes et douloureuses ».
Le terme de sa grossesse est dépassé, elle est donc hospitalisée en vue d’un déclenchement. Les premières anomalies de rythme cardiaque du bébé sont enregistrées entre 0 h 50 et 1 h 30. Après 2 h 30, ces ralentissements se répètent. L’obstétricien de garde est appelé à 4 h 15. Il arrive à 4 h 40.
À 5 h 20, la patiente donne naissance par césarienne à un garçon mort-né. Les tentatives de réanimation de l’équipe médicale échouent. L’enfant est décédé in utero d’après les rapports d’expertise médico-légale et les examens anatomopathologiques.
Ceux-ci ont estimé « qu’à compter de 2 h 40, dès lors que les anomalies du rythme cardiaque fœtal étaient apparues, il y avait lieu de faire appel à l’obstétricien de garde afin d’envisager une extraction rapide de l’enfant, laquelle aurait évité le décès in utero […]. Il est possible qu’une césarienne réalisée dans un délai plus rapide, ait permis d’éviter le décès. »
L’établissement a été condamné à verser au couple 55 000 € en réparation de leurs préjudices.
« C’est un drame terrible, a indiqué un représentant de l’hôpital. Nous avons tiré les enseignements de cet événement et mené les actions d’amélioration nécessaires en renforçant nos procédures de sécurité. Ces actions ont été menées en lien avec le Centre hospitalier Bretagne Atlantique, maternité de nouveau 3, avec qui la maternité de Ploërmel travaille en étroite collaboration dans le cadre du groupement hospitalier de territoire. »
Concernant un éventuel appel, l’hôpital « étudie la décision dont nous venons de prendre connaissance avec notre assureur et notre avocat. »
Source : Ouest-France.
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