
Il a été reconnu par la justice américaine la responsabilité de l’accouchement dans la survenue de lésions cérébrales à un bébé, lui causant un handicap majeur. Le mécanisme de compression crânienne couplé à une succession de complications ont provoqué une encéphalopathie ischémique au nouveau-né.
Détails de l’affaire et vidéos-reconstitutions du mécanisme d’encéphalopathie ischémique par compression crânienne (EICC) après une deuxième phase de travail prolongée. Affaire défendue en 2018 par Maitres Michael Becker & David Skall, du cabinet Becker Law Firm. Animations réalisées par le cabinet d’ingénierie médico-légale HIGH IMPACT.
La décision d’un médecin de ne pas pratiquer de césarienne – et son incapacité à informer sa patiente des dangers de poursuivre un accouchement par voie basse – a entraîné une deuxième étape du travail extrêmement prolongée car les compressions incessantes ont causé un vaste traumatisme à la la tête du bébé.
Comme le médecin a forcé l’accouchement vaginal pendant plus de quatre heures, se terminant par un forceps et une ventouse, la pression artérielle fœtale n’a pas pu surmonter l’augmentation de la pression intracrânienne, et le manque prolongé de flux sanguin vers le cerveau a entraîné des lésions cérébrales permanentes.
Ce mécanisme complexe de blessure est appelé encéphalopathie ischémique par compression crânienne (EICC), également connue sous le nom d’encéphalopathie ischémique traumatique. C’est une question très débattue au sein des communautés médicale et juridique, et les avocats Michael Becker et David Skall avaient besoin que les jurés du procès comprennent comment cela a causé les lésions cérébrales irréversibles au bébé de leur client.
La Défense a soutenu que les seules lésions cérébrales reconnues liées à la naissance impliquaient une perturbation du flux sanguin du placenta ou du cordon ombilical. Nous devions montrer comment un traumatisme localisé et une compression de la tête fœtale pendant le travail et l’accouchement peuvent compromettre dangereusement le flux sanguin vers le cerveau sans compromettre directement le flux à travers le placenta ou le cordon ombilical. Les animations nous ont aidés à démontrer ce mécanisme de blessure d’une manière qui était facile à comprendre pour les jurés.
selon David Skall
Le bébé est né avec un score d’Apgar bas. Sa fréquence cardiaque, sa respiration et sa couleur de peau étaient altérés. Le crâne montrait un gonflement considérable sur le cuir chevelu car il s’est heurté contre le bassin maternel. Le bébé a été diagnostiqué à plusieurs reprises comme souffrant d’une encéphalopathie ischémique hypoxique (EIH) à la suite d’un accouchement difficile. Cependant le défendeur a choisi de minimiser le gonflement du cuir chevelu du bébé (connu sous le nom de Caput Succedaneum ou bosse séro-sanguine). Le bébé est resté à l’hôpital pendant 11 jours avant de sortir avec une invalidité à vie.
15 mois plus tard, un scanner a montré une atteinte cérébrale et des lésions tissulaires des deux côtés du cerveau du bébé. Ce type de blessure est connu pour se produire lorsque le cerveau reçoit une quantité insuffisante d’oxygène et de sang pendant une période prolongée. Cependant, ce n’est qu’à l’âge de huit ans qu’une IRM a de nouveau confirmé l’atteinte cérébrale et les lésions tissulaires, qui n’auraient logiquement pu survenir qu’à la naissance.
La défense du médecin a soutenu que ce mécanisme de lésion était théorique, affirmant que la pression localisée sur le cerveau est incapable de produire de telles lésions cérébrales. Ils sont allés jusqu’à demander à la Cour d’interdire toute preuve ou témoignage concernant les encéphalopathies ischémiques par compression crânienne (EICC). La défense a affirmé que le seul mécanisme recevable de blessure pour ce type de dommage était l’asphyxie systémique causée par une perturbation du placenta – malgré un manque complet de preuves à l’appui de la théorie de la défense en ce qu’aucun autre organe n’a subi de dommages et que le sang du bébé n’était pas très acide à la naissance.
La preuve des demandeurs a finalement été admise, la Cour déclarant que l’exigence de fiabilité d’admettre un témoignage d’expert scientifique « ne devrait pas être utilisée pour exclure toute preuve par rapport à sa fiabilité, et un tribunal ne devrait pas non plus exclure une telle preuve simplement parce qu’elle n’est pas reconnue. »
Une fois le témoignage de leur expert recevable, les avocats des parents de l’enfant avaient besoin de visuels pour les aider à expliquer précisément les problèmes les plus complexes concernant les encéphalopathies ischémiques par compression crânienne (EICC) afin qu’ils puissent se concentrer sur la transmission de comment et pourquoi la décision du médecin de prolonger et de forcer l’accouchement par voie basse contribuait directement à la cause des lésions cérébrales de l’enfant. Le cabinet HIGH IMPACT a crée deux animations :
Pièce A
Lorsque l’objectif de la défense est de confondre et compliquer la théorie de sa responsabilité, l’animation est le moyen le plus percutant de simplifier et de clarifier les interrogations complexes du jury. Cette première animation montre le mécanisme de l’encéphalopathie ischémique par compression crânienne (EICC) et comment elle occasionne des lésions cérébrales au bébé.
La scène s’ouvre avec le bébé à la station +2 et montre comment les contractions de la mère écrasent sans relâche la tête fragile du bébé, empêchant le flux sanguin d’atteindre le cerveau. La diminution prolongée du flux sanguin (ischémie) provoque des lésions cérébrales sans endommager d’autres organes. L’animation se termine ensuite par une liste de facteurs de risque et de signes de détresse qui ont été négligés.
Pièce B
Une fois qu’il a été établi comment ce mécanisme de blessure provoque des lésions cérébrales, l’animation suivante établit comment le médecin a prolongé cette situation dangereuse pendant des heures sans considérer les signes évidents de détresse.
Il a été demandé à la mère de pousser pendant quatre heures d’affilées avec peu ou pas de progrès avant que le médecin ne décide d’utiliser une ventouse, puis un forceps pour forcer le bébé à travers le canal de naissance. L’animation montre comment le crâne du bébé a commencé à se déformer et à gonfler alors que sa tête était bloquée contre le bassin de sa mère durant des heures. L’animation se termine ensuite par deux angles de caméra montrant comment la tête du bébé était anormalement mal positionnée et comment cette position a exercé une pression directe sur le lobe occipital.
SOURCES
Traduit de l’américain depuis l’article original rédigé par le cabinet HIGH IMPACT : https://highimpact.com/case-studies/11.35m-verdict-animating-malpractice-after-prolonged-2nd-stage-of-labor
La page du site du cabinet d’avocats Becker Law Firm consacrée à la compression crânienne : https://www.beckerjustice.com/birth-injury/cranial-compression/
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