Suite aux anomalies du rythme cardiaque de son bébé durant l’accouchement, la jeune mère reproche à l’obstétricienne un retard de décision de césarienne. En état de mort cérébrale, l’enfant est décédé une semaine après sa naissance.

Six mois après le drame, la maman revit sans cesse les événements. « J’ai de la colère, ça n’aurait jamais dû arriver cette affaire » confie-t-elle.

Le cœur du bébé en difficulté

La nuit du 16 novembre 2019, Claire se rend à la maternité du centre hospitalier du Nord, à Koné. Elle attend son premier enfant, après une grossesse sans problèmes. Habitant à quarante minutes de là, le personnel soignant préfère la garder sur place. Le travail se déroule correctement jusqu’au lundi matin. Il est 8h50, sous péridurale, la future maman est en salle d’accouchement avec une sage-femme, et l’enfant semble engagé dans le bassin.

« Le cœur du bébé descend une première fois, donc elle me dit qu’elle va le stimuler, que c’est normal vu qu’il est en train de sortir donc c’est normal que son cœur descende un petit peu. Donc moi je fais confiance. Elle m’a dit ne t’inquiète pas, ça va se faire naturellement, tu n’as pas besoin de césarienne, c’est le protocole, on veut que tu accouches naturellement » raconte Claire. 

Une césarienne en urgence 

Le rythme cardiaque du bébé remonte mais quelques minutes plus tard, il présente une nouvelle fois des signes de faiblesse. Avec cette seconde alerte, la gynécologue intervient.

« Elle a voulu me faire une échographie, son échographe n’a pas démarré. Après, elle a repris le monitoring pour essayer de chercher son cœur en sachant que son cœur descendait bas. Donc je ne sais pas, tu prends la décision, tu n’attends pas encore dix minutes sachant que son cœur était déjà descendu une première fois. La gynécologue décide de m’emmener en césarienne en urgence et ils font sortir mon bébé ; son cœur ne bat plus. »

Une pédiatre parvient à faire repartir le cœur, après plusieurs minutes d’intervention. La mère et le petit garçon sont envoyés au Médipôle, à Nouméa. Une semaine plus tard, le verdict tombe. « Notre fils est en mort cérébrale. Tout le côté organes fonctionnait mais tout le côté cerveau, qui puisse le faire vivre, était mort. C’était irréversible, donc il allait falloir l’éteindre, il n’y avait plus aucune chance pour mon fils. »

Des réponses pour se reconstruire

Comment ce qui devait être le plus beau jour de sa vie, s’est transformé en cauchemar ? Pour avoir des réponses, elle a porté plainte. « Je veux que justice soit faite pour mon fils. De toute façon, on est obligés de reprendre le cours de notre vie mais tant que je ne saurai pas ce qui s’est passé, je n’arriverais pas à faire mon deuil. »

L’enquête devra déterminer s’il y a eu faute de la sage-femme et de la gynécologue. Le directeur du centre hospitalier du Nord n’a pas souhaité répondre aux journalistes. Ce jour-là, Claire était la seule femme à accoucher à la maternité. 

Source : France TV Info.

Autres articles