Un couple a porté plainte pour homicide involontaire suite au décès de son bébé après un accouchement traumatique par forceps dans une clinique à Bourgoin-Jallieu. Le crâne du nouveau-né était enfoncé a sa naissance.

« Selon les déclarations du père, une mauvaise utilisation des forceps lors de l’accouchement aurait comprimé le cerveau du bébé et provoqué une hémorragie », a rapporté le procureur de la République de Bourgoin-Jallieu, Cédric CABUT.

La jeune femme, Graziella Da Cruz, 27 ans, était entrée le 26 janvier à la Clinique Saint-Vincent de Paul. « Dans la nuit, le travail a commencé. J’ai demandé la péridurale. La sage-femme m’a demandé de pousser mais je ne sentais plus rien », témoigne-t-elle.

Appelé, l’obstétricien intervient. Le praticien utilise alors les forceps, mais il les auraient « mal positionnés », selon le père. « Quelques instants plus tard, ils m’ont rappelé pour couper le cordon. J’ai aussitôt compris que quelque chose d’anormal venait de se passer. J’ai vu que le crâne de mon fils était enfoncé à plusieurs endroits et présentait des hématomes, notamment au niveau des tempes », poursuit le père du nouveau-né.

Le 27 janvier, le nouveau-né est transporté en urgence au service de réanimation d’une maternité de Lyon où il décède deux jours plus tard après avoir fait deux arrêts cardiaques.

La mauvaise utilisation des forceps aurait « comprimé le cerveau du bébé et provoqué une hémorragie », toujours selon le papa qui dit rapporter les explications fournies par le personnel médical le jour de l’accouchement. « On l’attendait notre bébé, on avait tout préparé, nous en avons gros sur le cœur » et explique avoir porté plainte pour que de « telles erreurs ne se reproduisent pas. »

Une autopsie du bébé, qui avait déjà été inhumé, devait être réalisée hier.

« A la naissance, l’enfant présentait des signes de détresse respiratoire », selon la directrice de la clinique Saint-Vincent de Paul, Marie-Laurence Delaget, qui reconnaît que des forceps ont été utilisés en fin d’accouchement.

« Le décès n’a pas été signalé par l’hôpital mère-enfant de Bron qui l’avait admis comme le veut pourtant la procédure », s’est étonné le Procureur de la République Cédric CABUT avant de poursuivre : « nous avons perdu une semaine, et si les parents n’avaient pas porté plainte nous n’aurions pas été au courant. »

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