Selon la mère de l’enfant, qui a déposé une plainte contre X avec constitution de partie civile, une série d’erreurs médicales a provoqué ce drame et mis sa propre vie en danger.

La justice enquête sur le décès d’un bébé, survenu lors d’un accouchement, à la clinique du Belvédère à Boulogne.

Le parquet de Nanterre a ouvert une information judiciaire pour homicide involontaire, et désigné un juge d’instruction, Catherine SAMET. A l’heure actuelle, aucune mise en examen n’a été prononcée dans ce dossier douloureux.

Selon Le Figaro, Isabelle C, attachée parlementaire du groupe UDF, a vécu un accouchement « cauchemardesque » dans la prestigieuse Clinique du Belvédère.

Après deux vaines tentatives pour sortir l’enfant au forceps, la gynécologue a dû faire appel en catastrophe à un autre médecin. Ce dernier ne serait intervenu qu’avec « mauvaise grâce », indique le mari d’Isabelle, pour pratiquer une césarienne.

Ce renfort n’a cependant rien amélioré : Isabelle a eu l’artère utérine sectionnée pendant l’opération. Enfin, le pédiatre de service aurait attendu 40 minutes avant d’appeler le Samu, qui n’a pu sauver l’enfant.

C’est sur le même ton que le couple dépeint la suite des événements : souffrant d’une hémorragie interne, Isabelle a dû attendre que du sang soit commandé à un autre établissement être transfusée.

Elle aurait été ensuite laissée sans surveillance une partie de la nuit, avant d’être transférée à l’Hôpital Foch de Suresnes, où elle a subi une opération de deux heures et demie.

Hier, la direction de l’établissement rejetait toute responsabilité dans cette tragique affaire et répondait point par point aux accusations : « Mme C a choisi elle-même son médecin accoucheur, qui est extérieur à la clinique, souligne le docteur Jean Bouquet de Jolinière, le directeur médical. Et c’est ce médecin qui a commis des erreurs. L’enfant est mort de trois fractures du crâne dues au forceps. Ensuite la clinique a fait le maximum en temps et en heure pour pallier les interventions inadaptées de l’accoucheur. »

Quant à l’intervention qui a suivi, le docteur Bouquet de Jolinière se défend de toute négligence : « L’état de Mme C était stable quand elle est rentrée dans sa chambre. C’est seulement le matin qu’elle s’est remise à saigner et c’est moi qui ai ordonné son transfert à l’hôpital Foch, où elle n’a d’ailleurs été opérée qu’en fin d’après-midi. »

Source : Le Parisien.

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