
Le rapport d’expertise indique que le bébé est décédé d’une anoxie, un manque d’oxygène. Trois heures avant le constat du décès, le monitoring indiquait des ralentissements de son rythme cardiaque. Le problème n’a pas été pris en compte à temps. L’expertise a conclu à un défaut de surveillance.
Thomas et Caroline Flandin-Blety sont très en colère contre l’Hôpital de Melun. « Lili, notre bébé, est morte à la maternité à cause d’un défaut de surveillance. En mai, la Commission Régionale de Conciliation et d’Indemnisation des Accidents Médicaux a donné ses résultats d’expertise. Ils démontrent qu’il y a eu erreur médicale », confie Caroline, les larmes aux yeux.
L’assureur de l’hôpital avait jusqu’à fin septembre pour faire une proposition d’indemnisation. La semaine dernière, un dédommagement dont le montant n’a pas été précisé a été soumis au couple. Ces derniers ne savent pas encore s’ils accepteront la transaction. « Ce n’est pas une somme d’argent qui fera disparaître notre douleur. Nous sommes écœurés par l’attitude de la direction. Depuis deux ans, nous n’avons eu aucune excuse de leur part, aucun geste de compassion », se plaignent-ils.
Le matin du 19 septembre, le couple s’apprêtait à vivre un grand bonheur : la naissance de son premier bébé. « Je vivais une grossesse sans problème. J’ai été admise à la maternité quelques jours plus tôt que prévu. J’étais placée sous monitoring pour surveiller les battements du cœur du bébé et mes contractions. Une sage-femme venait de temps en temps me rendre visite pour voir si tout allait bien. » Mais en fin d’après-midi, la situation tourne au drame.
Un sentiment d’abandon
« J’ai appelé, car la péridurale n’agissait plus. Et là, la sage-femme a vu que quelque chose n’allait pas. Cela a été le branle-bas de combat. Autour de moi, il y avait une demi-douzaine de personnes, dont le médecin accoucheur. On me demandait de pousser, pousser. Quand mon bébé est sorti, il était tout pâle. L’équipe a essayé de le réanimer pendant trente minutes. Mais je savais déjà que Lili était morte », raconte Caroline. Et Thomas de préciser : « Moi je leur ai dit d’arrêter le carnage. »
Le couple se sent alors complètement abandonné. « C’est deux jours après que j’ai eu la visite du responsable de la maternité. Il m’a tenu un langage sans empathie, m’annonçant juste la visite d’un psy qui n’est jamais venu. Puis j’ai contacté la sage-femme par courrier. je voulais juste comprendre. En vain. »
En mai dernier, la Commission Régionale révèle au couple les raisons du drame. Dans le rapport d’expertise que nous avons consulté, il est dit que le bébé est mort d’anoxie, un manque d’oxygène. Trois heures avant le constat du décès, le monitoring indiquait des ralentissements de son rythme cardiaque. Le problème n’a pas été pris en compte à temps. La commission a conclu à « un défaut de surveillance ».
Source : Le Parisien.
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