Plus de 1000 lettres ont été envoyées par la maternité publique de Nottingham, rattachée au National Health Service (NHS), à des familles d’enfants lésés cérébraux et de femmes décédées leur demandant de contacter la Commission d’enquête indépendante dirigée par la sage-femme senior Donna Ockenden. A ces courriers s’ajoutent des centaines d’autres familles qui avaient déjà spontanément contacté la Commission.

Le National Health Service (NHS, équivalent de la HAS) fait face à ce qui pourrait être le plus grand scandale lié à une maternité au Royaume-Uni. Des centaines de familles ont été identifiées comme étant des cas pertinents pour la commission d’enquête indépendante portant cette fois-ci, après les maternités de Shrewsburry et Telford,  sur la maternité de Nottingham University Hospital NHS Trust.

L’enquête intervient notamment après des informations selon lesquelles des dizaines de bébés sont décédés, ont subi des blessures graves ou des lésions cérébrales, en raison des soins qu’ils ont reçus au Nottingham’s City Hospital et au Queen’s Medical Center.

La sage-femme senior Donna Ockenden, à l’origine de la création de ces commissions d’enquêtes indépendantes, a déclaré que la commission qu’elle a initié s’intéresse à plus de 1000 cas pertinents.  Elle a déclaré: « Notre équipe a été contactée par plus de 750 familles depuis le début de l’enquête. Parallèlement à cela, l’hôpital a travaillé dur pour examiner tous les dossiers qu’il détient et qui sont pertinents pour les principales catégories de nos termes de référence. Lundi, il a été envoyé plus de 1000 lettres aux familles qu’ils ont identifiées à ce jour. »

« Nous ne serons pas en mesure de confirmer le nombre définitif de familles dans le cadre de notre enquête pendant un certain temps. Nous poursuivons notre travail et nous continuons à assurer la liaison quotidienne avec les familles. »

Plus de 1500 familles devraient être couvertes par l’enquête, ce qui en ferait le plus grand scandale de maternité au Royaume-Uni, après les 1 486 familles examinées lors d’une commission d’enquête également dirigée par Donna Ockenden à la maternité publique de Shrewsbury. De plus, l’enquête de Shrewsbury a porté sur des cas de plus de 40 ans, de 1973 à 2020, tandis que l’enquête de Nottingham enquête sur des cas survenus à partir de 2012.

Un porte-parole du Nottingham University Hospitals NHS Trust a déclaré : « Aux côtés de Donna Ockenden, nous avons écrit à plus de 1 000 familles identifiées comme étant des cas potentiellement pertinents pour l’enquête indépendante de nos services de maternité. Il s’agit notamment des familles qui ont subi des mortinaissances, des décès néonatals de 24 semaines de gestation jusqu’à 28 jours de vie, des bébés diagnostiqués avec une encéphalopathie hypoxique-ischémique et autres lésions cérébrales, des décès maternels jusqu’à 42 jours après l’accouchement et des lésions maternelles graves. »

Le porte-parole a poursuivi : « Des lettres commenceront à arriver cette semaine contenant des informations sur l’enquête et sur la manière dont les gens peuvent s’impliquer s’ils le souhaitent. Nous nous engageons à apporter les améliorations nécessaires et durables à nos services de maternité et c’est pourquoi nous continuerons à faire tout ce que nous pouvons pour soutenir le travail de l’enquête indépendante. » 

« Cela inclut de s’assurer que les voix des familles sont entendues. Si quelqu’un a des préoccupations importantes concernant ses soins de maternité, vous pouvez contacter l’équipe d’examen à nottsreview@donnaockenden.com ou appeler le 01243 786 993. Nous réitérons également notre soutien aux anciens et actuels membres du personnel qui travaillent directement ou en étroite collaboration avec nos services de maternité. Ils peuvent parler avec l’équipe de l’enquête s’ils le souhaitent.

« Il s’agit d’un processus confidentiel et le personnel peut partager ses expériences de travail ici à staffvoices@donnaockenden.com ou en appelant le 01243 786 993. Nous savons que c’est une période troublante pour les femmes et les familles qui utilisent nos services de maternité en ce moment. Si vous avez des inquiétudes concernant vos soins ou si vous avez d’autres questions, nous vous encourageons à en parler à votre sage-femme ou à votre consultant. »

Jack et Sarah Hawkins savaient que quelque chose « n’allait gravement pas » avec la confiance après que leur fille Harriett soit morte-née. Concernant cette commission des services de maternité de Nottingham, le couple a déclaré : « Nous sommes dévastés, mais pas surpris par le nombre de familles touchées par le défaut de soins à la maternité à Nottingham. Nous savions après la mort d’Harriett en 2016 qu’il y avait quelque chose qui n’allait vraiment pas. Pas seulement parce qu’Harriett était décédée, mais par la longue liste d’inexactitudes et de mensonges qui nous ont été dit par les responsables. »

« Les familles attendent avec impatience le résultat de la commission dirigée par Donna Ockenden, une commission qui, selon nous, révélera la vérité sur l’état des services de maternité qui entraînera la responsabilité et la sécurité future des bébés et des mères. En attendant, nous continuons à nous demander comment et pourquoi les choses sont arrivées. »

Source : NottinghamShire Live.

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